L’espace publique ivoirien connait une transformation digitale. Tous les secteurs d’activités en Côte d’Ivoire sont concernés. Aujourd’hui, nous assistons à la digitalisation des institutions financières. Ainsi nous observons l’essor d’un nouveau modèle de paiement qui intègre les habitudes des Ivoiriens, le paiement mobile.
Le paiement mobile est devenu une alternative du paiement cash. Même si ce dernier demeure encore fort présent dans les habitudes des ivoiriens. On parle même de 80% des ivoiriens et ivoiriennes qui utilisent au quotidien leur cash pour effectuer des paiements. En effet, les ivoiriens et ivoiriennes préfèrent avoir leur argent papier dans leur poche, leur “portefeuille”, ou leur sac-à-main.
Le secteur de la bancarisation
Une faible croissance
Depuis la reprise des activités économiques, les paiements par carte bleue ou chèque ont connu une croissance moins spectaculaire que le paiement mobile.
Selon le directeur général adjoint du Trésor Publique, Arthur Ahoussi, le secteur de la bancarisation a connu un faible pourcentage de croissance. On constate entre 2007 et 2016 une croissance de 12%. A cela s’ajoute le rapport de la Banque Mondiale publié le 19 avril 2018 sur l’inclusion financière, baptisée “Global Findex pour 2017”. Ce rapport stipule que le taux de paiement par carte bleu, chèque, virement, en Côte d’ivoire a stagné à 15% de 2014 à 2017.
On en déduit que le secteur bancaire croit péniblement. C’est pour cela que l’état a adopté des stratégies afin que la population s’approprie les services des institutions bancaires. Des stratégies qui consistent notamment à faire des campagnes de sensibilisation du secteur bancaire en milieu rural. Et à ce titre, Arthur Ahoussi affirme que “A travers les thématiques qui seront abordées, je reste convaincu que les réticences et appréhensions des populations vis-à-vis du secteur bancaire seront levées et que cette action aura un impact positif sur le taux de bancarisation qui est à l’heure actuelle de 19,7%”.
Une défiance encore palpable
En définitive, l’idée est de savoir s’il est recommandable à une entreprise de s’investir dans un moyen de paiement fournit par les banques ? Parce que la Banque Mondiale affirme que “seul un épargnant sur huit choisit de placer ses économies dans une banque ou un établissement financier” en Côte d’Ivoire. On comprend donc que ces épargnants n’utilisent pas les services de paiement des banques pour dépenser leur épargne.
Par exemple, vous êtes une entreprise d’assurance, et vous prospectez d’effectuer vos prélèvement de manière automatique. Le paiement cash devient agaçant pour vos clients. Les déplacements en agences, les logues files d’attentes, les problèmes de monnaies à la caisse. Un souci se pose. Même si vous changez de méthode de paiement, l’évidence est que vos clients ne sont pas tous affiliés aux système des banques. En effet, la banque moins crédible, lent et reculé en cas d’éventuel problème. Vous n’aurez donc qu’un minime pourcentage de revenus et moins de clients.
Il résulte de cette pensée, que les investisseurs ou les acteurs bancaires doivent trouver de nouvelles techniques. C’est dans cette perspective que vont naître les paiements mobiles et les ‘’Fintech’’ pour solutionner ce problème.
Le secteur du paiement Mobile
Une croissance fulgurante
Le secteur du paiement mobile connait depuis le début un fort taux de croissance et ceux depuis sa pénétration dans le domaine de l’économie ivoirienne. Il est définit comme étant un ”paiement” qui a pour technologie les réseaux de télécommunication. Le paiement mobile n’hésite pas à emprunter d’autres appellations notamment celle la plus connue, le “mobile money’’.
Ce modèle de paiement a commencé en Afrique dans les années 2006, ensuite, en 2008 en Côte d’Ivoire grâce à ‘’Orange’’. C’est en 2012 que le paiement mobile va connaître un essor remarquable.
Par ailleurs, en 2011, il existait un nombre important d’inscrit au compte des paiements mobiles. On estimait ce nombre à 22%. Soit 2 million de comptes enregistrés, donc deux fois le pourcentage des personnes affiliées à un compte de paiement bancaire.
Une forte adhésion
Aujourd’hui, on estime qu’en trois décennies, le nombre d’adhérent au paiement bancaire s’élève à 1,5 million de personnes soit 16% de la population ivoirienne. Comparé au paiement mobile qui en moins d’une décennie inscrit un taux de 34 411 807. Soit 49,46% de la population ivoirienne.
De cette croissance spectaculaire du paiement mobile, on peut se demander comment le paiement mobile arrive-t-il à convertir un si grand nombre de personnes ?
A cette question, nous répondrons à partir des résultats de l’article du site d’Abidjan.net publiés par Xinhua le 20 août 2016. Des utilisateurs du mobile paiement affirment ceci:
“Je dispose d’un compte mobile paiement, il me permet d’effectuer des transferts d’argents à mes proches sans que cela nécessite des déplacements aux coûts souvent exorbitants ou encore de recourir à des banques institutionnelles”, confie ainsi Josiane Yao, habitante de la commune de Cocody.
De plus, Un journaliste du nom de Marcel D affirme lui aussi que: “A la banque, il y a trop de contraintes, on nous impose des démarches administratives à accomplir, sans compter des files d’attentes aux guichets, et souvent il faut aller de banques en banques pour avoir un guichet automatique qui marche”.
Il ressort de ces réponses, les raisons de l’expansion du paiement mobile et de l’adhésion subtile des prospects.
Le secteur de paiement mobile serait-il propice pour investissement à long terme? Si vous êtes investisseurs, sachez que vous avez trouvé une locomotive pour booster votre chiffre d’affaire avec le “paiement mobile”.
Force, Opportunité, avantage
Un service de proximité
17 milliard de FCFA soit 25,9 million d’euros de transactions journalières via le paiement mobile en Côte d’Ivoire, dixit le ministre ivoirien de l’Economie Numérique.
En effet, contrairement à certains qui sont moins complaisants vis-à-vis du mobile paiement, d’autres jugent ce secteur de crédible. Parce que, c’est du cash au cash. Le mobile paiement ne sert que de médiateur entre celui qui émet et celui qui reçoit. En plus, c’est une question de quelque minute. Contrairement au service de paiement bancaire.
Dans un dialecte en Côte d’Ivoire, certains disent que le mobile paiement, “c’est de là à là”. Ce qui revient à dire que les transactions effectuées ne durent que quelques secondes. En outre, la procédure de souscription ne prend pas de temps. Il n’y a pas d’énorme engagement à respecter. Tant que vous rechargez ou pas, le compte demeure le vôtre. Lorsque la possibilité de résiliation survient, c’est bien évidemment parce que le souscripteur a abandonné le numéro de plein gré.
Un réseau de distribution conséquent
Ensuite, il existe la question de proximité des agences. Presque tous les quartiers en Côte d’ivoire possèdent des micro-agence de paiement mobile. Chose contraire au secteur de paiement bancaire. Par exemple dans la commune de Cocody, on dénombre plus de 200 agences d’orange mobile money. Sans toutefois omettre qu’Orange ne reste pas le seul opérateur dans ce domaine.
Une utilisation facilité
Enfin, vous avez la possibilité de disposer de plusieurs comptes de paiement mobile et d’effectuer vos virements comme bon vous semble. Vous pouvez aussi payer vos factures sans vous rendre en agence. En plus, vous avez la possibilité d’effectuer des paiements ou achats en ligne sans besoin d’effectuer des déplacements. La vie est donc simplifiée grâce à ce nouveau modèle de paiement.
Faiblesse, Menace, Inconvénient
Des problématiques de sécurité
Au cours du premier semestre 2016, la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT) révèle 239 cas de fraudes sur porte-monnaie électronique. Grâce à la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC). Le préjudice était estimé à plus de 55 millions de F CFA. Ensuite, 2860 plaintes pour des préjudices financiers évalués à 5, 595 milliards de F CFA. Selon les dernières statistiques de la PLCC, . Cela reste considérablement important.
Alors, il est important pour nous de vous le souligner pour qu’avant de vous engager dans des partenariats, vous évaluez le risque de fraude qui demeure important. Cependant, la question peut être posée autrement à propos des cas de fraudes dans le secteur du paiement mobile.
Des comportements à risque
Pourquoi le paiement mobile attire autant de cybercriminel? Est-ce la sensibilité du système quand on sait que 1 compte sur 100 est susceptible de se faire pirater? Ou aussi, est-ce le manque de mégarde des utilisateurs? A cette dernière question, les écrits montrent qu’il s’agit bien évidemment de l’inadvertance des usagers de la porte-monnaie électronique. Car sur tous les cas recensés, les plaignants affirment les mêmes méthodes d’arnaques des comptes de mobile paiement.
En outre, notez aussi que les opérateurs des télécommunications œuvrent pour éradiquer cette pratique malvaillante. Comme preuve, 89 individus ont été interpellés dont 73 ont été déférées tandis que 339 comptes mobiles paiements supprimés ont été récupérés affirme la PLCC.
Mesure à prendre
Ayez une politique de sécurité optimale vis-à-vis de vos partenaires et de vos clients. Par exemple, éxigez des conditions de sécurité des transactions basées sur une politique de loi de protection de données des clients. A titre illustratif, la loi n°2008-12 est une loi française du 25 janvier portant sur la protection des données à caractère personnel.
- Confiez vos transactions aux Fintechs qui disposent d’une sécurité maximale de protection de vos transactions et de vos dossiers confidentiels. Car avec eux, à l’instant de la transaction, des mails de confirmations sont envoyés aux destinataires et aux récepteurs.
Attention : veuillez lire attentivement la politique de confidentialité ou de fonctionnement de vos partenaires Fintech pour avoir une idée de l’authenticité de leur service. Ne prenez aucun engagement sans avoir consulté cette page. Par exemple, nous vous invitons à lire la page de la politique de confidentialité de Hub2 pour avoir une idée sur notre politique de transaction et la loi qui lui sert de balise. https://www.hub2.io/politique-de-confidentialite/
- Demandez à vos clients de vous accuser réception après réception de message de confirmation de la transaction.
- Les Fintechs doivent au quotidien faire des mise à jour des données dont elles disposent de vous et de vos clients.
- N’effectuez aucune opérations extérieur de vos fintechs avec votre compte fintech.
- Soyez vigilant et n’acceptez aucun paiement sans contrôle par votre fintech ou même que vos Fintechs n’ont pas lancé.
Le paiement en ligne et les fintech
La population ivoirienne est estimée à plus de 24 million d’habitant. Aujourd’hui, c’est plus de la moitié de sa population qui dispose d’internet. Le nombre est estimé à 17 millions de personnes possédant internet selon le ministre Koné. Le volume d’abonné étant si considérable qu’investir dans ce domaine pourrait être potentiellement bénéfique. Le paiement en ligne est déjà intégré au secteur du paiement mobile.
En effet, c’est un système de paiement effectué à partir d’un compte à un autre compte et qui fonctionne avec le canal internet. Les entreprises financières qui exercent dans ce domaine et indépendantes des institutions financières, sont appelées “fintech”.
Alors, ‘’une fintech’’ est une start-up à la base qui dispose d’une infrastructure digitale et qui propose des services financiers à partir de l’interface du net. C’est d’ailleurs le dérivé du terme ‘’Finance’’ et “technologie’’ qui a naquit la notion de “Fintech”. Cette nouvelle méthode de paiement digitalisée n’existait pas en Côte d’Ivoire il y’a 5 ans. Aujourd’hui, elle accorde une facilité aux commerçants, aux entreprises, pour gérer les paiements mobile. Par exemple, vous avez la start-up Hub2 qui est une Fintech. Hub2 vous propose des solutions de paiement très sécurisées au normes des règlements Français. Cette norme hyper-critique et exigeante permet de garantir une assurance totale et sécurise vos comptes y comprit vos transactions.
Les Fintechs, les paiements mobiles, les paiement en ligne, le e-commerce, les télécommunication, les paiements marchands et bien d’autres constituent des meubles pour les TIC. Et les TIC aujourd’hui représentent une croissance de plus de 7% du PIB ivoirien. Un chiffre, selon le vice-président de la Côte d’Ivoire Daniel Kablan Duncan, qui pourrait connaître une expansion de plus de 15% en 2020. En clair, tout commence à se digitaliser au pays de l’ivoire. Et bien évidement, le secteur du paiement.